• Mistral à Tournon

    Hypothèses sur les premiers MISTRAL à Tournon

    I.1  Jean I MISTRAL (° vers 1400).

     

    Pièces justificatives

    Albergement par Aymar de Roussillon, seigneur de Serrières et Montbreton, à Jean Mistral, d’une pièce de terre située à Montbreton au Laborieu pour y installer des moulins, gaucheries et autres artifices en 1391/1440. [1] On trouve des Mestral à Serrières, Saint-Félicien (à environ 20km à l’ouest de Tournon sur la vallée du Doux), Quintenas (à 7km au sud d’Annonay, donc entre Serrières et Tournon) en 1464  .

     

    Un Jean Mistral est caution de dot au contrat du 19/3/1429 entre Aymar de Paladru seigneur de Montferrat et Peronnelle de Martel [2]. On trouve en Savoie le mariage le 14/9/1417 le mariage de Jean Robert dit Montfrion, de La Côte Saint-André et de noble Arthaude, fille de feu noble Thomas de La Fontaine (de Fontana) de Lyon avec une dot constituée par noble Aymare de Paladru, mère de l'épouse, de 250 florins.[3]

    On trouve également Aymar de Montferrat, seigneur de Paladru comme caution de dot le 22/2/1426, avec Louis Rivoire seigneur de Garbais, Aymar de Beauvoir seigneur de la Palud, Pierre Rivoire seigneur de Domessin, Guillaume de Virieu, Jean Lyotard seigneur de la maison-forte de Leyssin, Antoine de Prévieu, au mariage d'Antoine de Virieu seigneur de Faverges et Chimilin et de Catherine fille de Pierre Rivoire seigneur de Romagnieu, Faverges, Aoste en Dauphiné, Brussole en Piémont et Domeyssin en Savoie et de Bonne de Grolée.[4] Enfin Guillaume de Paladru est châtelain de Pont de Beauvoisin en 1420, Charles de Paladru châtelain de Pont de Beauvoisin en 1440-1444, et Aymar de Paladru châtelain de Pont de Beauvoisin en 1444-1448.[5]

     

    Discussion

     Les Mistral apparaissent à la frontière du Forez et du Vivarais dans la première moitié du XVème siècle. Jean (I) Mistral à une date imprécise entre 1391 et 1440 installe, sur les bords d’un affluent du Rhône dans la commune actuelle de Sablons (25km au sud de Vienne) au lieu dit du Laborieu, des moulins, gaucheries et ce que l’on appelait alors des artifices ; il s’agissait probablement d’un ensemble artisanal destiné au tannage des peaux et alimenté en énergie par la force hydraulique. Ledit Jean (I) Mistral en entreprit la construction sur un terrain qui relevait de la seigneurie de Montbreton appartenant à Aymar de Roussillon, également seigneur de Serrières sur l’autre rive du Rhône. Pour être plus précis, il est difficile d’envisager un investissement de ce genre tant que la période de troubles de la fin de la guerre de Cent Ans n’est pas terminée. Entre 1391 et 1399 Guillaume Roger de Beaufort  mène une guerre de pillage dans le Comtat-Venaissin. En 1420 encore le prince d’Orange prend et saccage le château d’Anjou à proximité immédiate. La bataille d’Anthon en 1430 signe vraiment la fin de l’insécurité dans la région.  Il me paraît logique de situer entre 1430 et 1440 l’investissement de Jean (I) Mistral.

    Pourquoi s’est-il installé là ? Etait-il de la région ? Un autre Mistral, Jacques, est notaire à Saint-Symphorien d’Ozon en 1431. Certainement de la même famille ; peut-être le frère de Jean (I) Mistral. Un autre Jean Mistral est signalé dans le nord du Viennois : le 19/3/ 1429 il est mentionné comme caution de dot au mariage d’Aymar de Paladru seigneur de Montferrat avec Péronnelle de Martel. Serait-il à identifier avec Jean (I) Mistral ? Il est remarquable que la famille de Martel qui est cautionnée par ce Mistral, est présente en Viennois (ils sont seigneurs de Pusignan et Meyrieu à 25 km à l’est de Vienne), à Septême (à 10km à l’est de Vienne) et La Tour du Pin (on y rencontre Pierre de Martel, de Septême,  lieutenant de La Tour du Pin mort en 1422). En Bugey, d’où est originaire la famille (un Guillaume de Martel y fut évêque de Belley au XIVème siècle), ils étaient seigneur de Grandmont ; leur château se trouvait sur l’actuelle commune de Ceyzerieu, voisin du domaine  de Leschaux (à 10km au nord sur la commune d’Anglefort) appartenant à la famille des Mestral de Mons. Il est possible de faire l’hypothèse d’un accompagnement des Martel dans leur descente sur le Viennois, par des Mistral cousins ou alliés.  La famille de Grolée, également originaire et possessionnée dans le Bugey, a des liens avec la région de Serrières : Helmorgie de Grolée épouse vers 1380 Guillaume de Tournon seigneur de Tournon et de Serrières ; elle est dame de Quintenas en particulier. La terre de Montbreton relevait de la seigneurie d’Anjou que la famille de Roussillon tenait en fief du comte de Genêve.[6] Enfin on trouve des rapprochements entre les Paladru, une famille de La Fontaine et la famille Mistral :

          Jean Mistral caution d'Aymar de Paladru

          Aymare de Paladru épouse de Thomas de La Fontaine

          Actes passés entre Aymon Mistral de Rumilly et Pierre de La Fontaine.

    Ces rapprochements sans rien prouver indiquent une étroite communauté entre ces familles.



    [1] Archives de l’Isère B 4456 n° 775.

    [2] Jean VILLAIN, Drôme-Ardèche.

    [3] AD Savoie

    [4] Loo, La famille de Virieu.

    [5] DUPONT-FERRIER, Galia Regia.

    [6] DUPARC, Le comté de Genêve.

     

     

    I.2 Guillaume MISTRAL

    Acte du 10/11/1422 entre les syndics de Romans, Guillaume MISTRAL, Joffrey VIOLI et Julien BOURGEOIS [1]



    [1] Les horloges astronomiques et monumentales les plus remarquables p.141

     

     

    I.3 Claude MISTRAL noble coseigneur de Fontaneys est marié à noble Ysabelle de SAINT-PRIEST (vivante en 1426 ?)[1] Il faut peut-être l’identifier à de Claude MISTRAL qui est écuyer dans la monstre du 24/6/1424 de gens d’armes, chevaliers, écuyers du pays de Dauphiné revue à L Guillotière près du pont de Lion sur la rivière Rosne.  Il est sous la bannière de Pierre Guers avec Artaud de LYMONE seigneur de Mont-Lion, Jehan ROY, Jordain de BERTHENAY, le bastard de BATERNAY, Jehan MASCHE, le bastard MASCHE, Antoine de QUINICIEU, le bastard de QUINCIEU, Jacquet BALLET [2]



    [1] Recueil de mémoires sur le Forez 1929 p.32

    [2]  Bulletin de l'Académie delphinale - 1885 (SER3,T20).  Auteur : Académie delphinale Edité en 1885

     

     


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